Je souhaiterais exprimer aujourd’hui publiquement mes sentiments sur le racisme et les événements terribles de ces dernières semaines. Je suis accompagné dans cette démarche par les échanges, chargés d’émotion et profonds, qui se déroulent actuellement au sein du Groupe de la Banque mondiale et dont témoignent avec force nos billets de blog, messages, conversations et discussions ouvertes à tous nos collaborateurs.
Nous avons choisi de prendre la parole, et je vais m’y essayer, tout en sachant qu’aucun de mes mots ne sera assez juste ni assez fort. Ce qui est arrivé à George Floyd est plus que condamnable. J’espère que justice sera faite pour lui et pour sa famille, même si rien ne pourra réparer les souffrances et la mort de George Floyd, ni effacer la douleur de sa famille et la peine de toutes celles et ceux qui sont attachés à l’humanité. Le racisme est un fléau profond et pernicieux que nous devons combattre et éradiquer.
La discrimination raciale et l'injustice sociale ne sont tolérables sur aucun lieu de travail, dans aucune société.
La semaine dernière, j’ai pris part à deux discussions importantes sur le racisme, aux côtés de milliers de mes collègues. Ces discussions ont donné lieu à des échanges bouleversants, marqués par la colère, la compassion et la honte face à des actes injustifiables. Elles ont aussi été dominées par une question cruciale, à laquelle tout notre personnel est appelé à contribuer : que pouvons-nous faire à l’échelle de notre institution ?
J’ai annoncé la semaine dernière la création d’un groupe de travail qui aura pour mission de se pencher sur les sujets qui touchent au racisme dans le cadre de notre institution, de nos programmes et des pays dans lesquels nous travaillons. Notre première vice-présidente et directrice juridique Sandie Okoro dirigera cette initiative, en agissant en étroite collaboration avec nos services des ressources humaines, des opérations et de justice interne, ainsi qu’avec notre Conseil sur la diversité et l’inclusion et l’ensemble des bureaux du Groupe de la Banque mondiale.
Notre institution, j’en suis convaincu, peut faire plus et mieux pour lutter contre les injustices, le racisme et les inégalités au sein du Groupe de la Banque mondiale et à travers le monde.
Toute notre équipe de direction et moi-même nous tenons prêts à collaborer étroitement avec le groupe de travail, l’ensemble du personnel, nos actionnaires, la société civile et les communautés auprès desquelles nous intervenons dans le monde entier. Car il est indispensable de s’écouter les uns les autres pour trouver ensemble des moyens d’action contre le racisme.
Nous célébrons demain l’anniversaire de la fin officielle de l’esclavage aux États-Unis, et cette journée du 19 juin s’impose partout dans le pays comme un moment qui nous appelle à reconnaître les atrocités du passé et à nous engager pour mettre fin au racisme.
En ce Juneteenth, le Groupe de la Banque mondiale invite tout son personnel à se réunir virtuellement pour commémorer cette date historique et affirmer publiquement nos valeurs. Nous déploierons des bannières #EndRacism sur les façades de deux de nos bâtiments à Washington. Parce que les discriminations raciales et l’injustice sociale, où que nous soyons dans le monde, n’ont pas leur place dans notre institution ni dans nos sociétés.
Prenez part au débat