Projetons-nous en 2030 : vous allez au lycée, dans un environnement scolaire qui n’a plus rien à voir avec ce qu’ont connu vos parents. Comme les cours sont répartis sur quatre jours, vous passez une grande partie de votre semaine dans des espaces d’apprentissage extérieurs. Grâce à la pédagogie mixte, vous êtes autonome, le temps consacré aux différentes matières considérées comme stratégiques ayant été défini dans un programme conçu rien que pour vous. Votre assistant personnel intelligent note et commente vos devoirs, vous accompagnant étape par étape dans les exercices difficiles, quitte à reprendre un concept à zéro quand vous calez vraiment.
Pour certains cours, vous utilisez un casque de réalité virtuelle… En géographie, il vous transporte en Amérique du Sud, en pleine Cordillère des Andes. Au milieu de ces formations monumentales fascinantes, vous devez identifier les différentes matières composant ce magnifique camaïeu de strates rocheuses. En histoire, vous revivez, avec vos camarades, les débats de la conférence de paix de Paris, au château de Versailles.
Les possibilités sont véritablement infinies.
Face à de telles capacités d’évolution de l’éducation, jusque-là inimaginables, quoi de plus passionnant que de se projeter dans les innovations de demain ? Tout change autour de nous. Avec 55 % de la population mondiale connectée à l’internet, les sites de la Khan Academy ou de Coursera, par exemple, mettent à la disposition des étudiants, même dans les lieux les plus reculés, des supports d’apprentissage incroyablement performants et gratuits.
Le système éducatif de demain reposera sur deux piliers : la maîtrise du sujet et l’apprentissage par projet. La pédagogie de la maîtrise est une pédagogie de la réussite : chaque élève est censé acquérir un corpus donné de connaissances avant de passer à l’étape suivante, ce qui permet de combattre les lacunes et de favoriser l’apprentissage.
La configuration des salles de classe sera elle aussi radicalement redéfinie, pour intégrer la technologie : parois mouvantes, sièges modulables, bureaux pour travailler debout, écrans OLED présents un peu partout et réalité augmentée. L’idée est de faire de la classe un pôle d’apprentissage où chaque élève entretient un rapport actif avec les supports pédagogiques mis à sa disposition.
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