La crise climatique a des conséquences indiscutables sur la vie des populations. Elle est de surcroît profondément injuste : ceux qui en pâtissent le plus sont aussi ceux qui en sont le moins responsables.
Si elle n'est pas maîtrisée, la crise climatique poussera 130 millions de personnes dans la pauvreté au cours des dix prochaines années, réduisant à néant des progrès de développement durement acquis. C’est pourquoi la défense des plus pauvres doit être résolument au cœur de nos efforts pour relever le défi mondial du climat.
Les 74 pays qui bénéficient de l’aide de l’Association internationale de développement (IDA) — le fonds de la Banque mondiale dédié aux pays les plus pauvres — représentent moins d’un dixième des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Pourtant, ce sont les habitants de ces pays qui sont les plus durement touchés par les effets de la crise climatique.
Aujourd’hui, alors qu’ils s'efforcent de vaincre la pandémie de COVID-19, les pays IDA doivent tirer leur épingle du jeu dans une économie mondiale en pleine mutation, où la croissance verte, les emplois verts et les secteurs verts sont de plus en plus valorisés. Il s'agit d'un défi de taille, qui exige à la fois de remédier aux dommages infligés par la pandémie aux populations et aux économies, de faire face aux effets de plus en plus tangibles du changement climatique, de renforcer la résilience face aux chocs futurs et d’offrir de meilleures perspectives d'avenir dans un monde post-COVID.
Soutenir ceux qui en ont le plus besoin
Il n’y a jamais eu de défi plus complexe, de crise mondiale plus vaste que celle provoquée par le changement climatique. Aucun secteur, aucun pays ni aucune organisation ne peut vaincre seul cette crise. Il n’y a pas de vaccin pour sauver le climat. Mais, pareillement à la pandémie, le changement climatique est une crise véritablement mondiale qui nécessite des solutions mondiales.
Tirer parti de plusieurs décennies d'expérience
L’IDA s’emploie à accompagner les pays les plus pauvres dans leurs efforts pour lutter contre les effets de la crise climatique et s’adapter à la nouvelle économie mondiale. Nous mettons à profit plusieurs décennies d'expérience et d'enseignements pour aider les pays pauvres à réduire leurs émissions, à s'adapter à la crise climatique et à atténuer les effets des catastrophes naturelles.
Financer la lutte contre de nouveaux défis
Les besoins de financement des pays IDA sont immenses, et la crise climatique vient aggraver cette situation. C'est la raison même de ce billet aujourd’hui. Car nous aurons besoin d'aide pour poursuivre notre action. Nous sommes reconnaissants du soutien des donateurs tout au long de ces années, mais ce soutien doit se poursuivre pour faire en sorte que les populations les plus vulnérables aient les mêmes chances de bénéficier de la reprise et de renforcer leur résilience. Alors que nos donateurs et partenaires s’apprêtent à se réunir pour officialiser leurs promesses de contributions, nous comptons sur leur appui financier indéfectible pour nous aider à relever des défis sans précédent. Nous ne gagnerons pas la bataille du climat si nous ne défendons pas les pauvres.
Ce billet a été initialement publié dans The Guardian. Pour en savoir plus, suivez le hashtag #IDAworks et visitez ida.banquemondiale.org
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