Priorité aux résultats : les cinq premiers jalons du Groupe de la Banque mondiale

Le chiffre 5 symbolise souvent l’équilibre, le progrès et la transformation. Pour le Groupe de la Banque mondiale, il est au cœur des avancées réalisées depuis la création, il y a cinq mois, d’un département dédié aux résultats. Ce nouveau département répond à la volonté de mieux mesurer notre impact et rendre compte de nos résultats. Tout comme les cinq doigts de la main nous permettent de construire et de créer, et les cinq sens de nous relier au monde qui nous entoure, il s’attache à établir des bases solides pour l’avenir. 

En quelques mois, le Département des résultats a atteint cinq jalons clés qui viennent étayer le recentrage de l’institution sur la mesure de son impact. De la mise en place d’un système complet de suivi des données à la promotion des partenariats, en passant par l’établissement de rapports plus précis, chacun de ces jalons participe de nos efforts collectifs pour tracer une voie ancrée dans le souci du résultat.

Voici plus en détail les cinq premiers jalons de ce chantier.

1. Mettre en application la Fiche de performance institutionnelle

Alors que le monde est de plus en plus complexe et les ressources limitées, il est plus essentiel que jamais de cerner l’impact de l’action du Groupe de la Banque mondiale. Dans un contexte de financement tendu, nous devons nous concentrer rigoureusement sur les résultats, de manière à veiller à que nos investissements améliorent concrètement les conditions de vie. Il est également crucial d’instaurer un climat de confiance alors que les pays sont confrontés à de multiples crises interdépendantes, entre chômage, chocs climatiques et creusement des inégalités. Dans un tel environnement, la transparence et la nécessité de rendre compte sont primordiales. 

C’est pourquoi le Groupe de la Banque mondiale s'est doté d’une nouvelle Fiche de performance (a) qui contribue à améliorer la manière dont nous nous efforçons d’obtenir des résultats, de les gérer et de les mesurer. Cette fiche, qui s’articule autour de 15 domaines et de 22 indicateurs, simplifie les processus de mesure et de gestion des résultats, nous permettant ainsi de mieux suivre les progrès dans la réalisation de notre vision — un monde sans pauvreté sur une planète vivable. La Fiche de performance renseigne par exemple sur la manière dont nous sommes parvenus à aider 381 millions de personnes à accéder à des services de santé et de nutrition de qualité, notre objectif étant d’en faire bénéficier plus de 575 millions d’individus. Ces données accessibles au public permettent aux gouvernements et aux parties prenantes de comprendre l’impact des projets financés par le Groupe de la Banque mondiale. Il s’agit d’un instrument indispensable pour veiller à ce que chaque dollar des 117 milliards engagés au cours du dernier exercice produise un impact positif tangible.

2. Fixer des objectifs clairs et mesurables

Une gestion axée sur les résultats nécessite de changer d’optique, pour apporter, au-delà de nos produits, de véritables changements. C’est la raison pour laquelle nous avons de plus en plus recours à des objectifs chiffrés pour favoriser des actions transformatrices. L'accent mis sur des objectifs de résultats bien définis et mesurables, alignés sur la Fiche de performance, permet de garder le sens de l’urgence et de la direction à suivre. Nos cibles font également concorder les engagements institutionnels avec les opérations de première ligne. Nos travaux d’analyse ont par exemple montré qu’au rythme actuel, il faudrait 30 ans pour résorber le déficit d’accès à l’eau. Comment intensifier nos efforts dans ce domaine et accélérer l’obtention de résultats au profit des personnes qui en ont urgemment besoin ? C’est précisément là que réside l’importance des données et du suivi des progrès, car c’est ainsi que nous pouvons déterminer comment combler plus efficacement les besoins. 

3. Développer des systèmes innovants pour mesurer les résultats

Nous investissons dans des techniques de gestion des données innovantes afin d’améliorer notre capacité à mesurer les résultats de notre action. Grâce à l'intégration de plusieurs sources de données et des analyses en temps réel, nous pouvons assouplir la prise de décision et ajuster rapidement nos stratégies pour une efficacité maximale. Ces innovations nous aident à mieux mettre en lumière les solutions opérantes et à faire en sorte que nos initiatives produisent effectivement l’impact escompté. Par exemple, nous tirons parti de l’intelligence artificielle pour analyser les données textuelles de nos rapports et documents de projets et évaluer ainsi dans quelle mesure nos opérations influent sur la situation des femmes. À partir des tendances mises en évidence, nous pouvons affiner nos stratégies de manière à accroître l’autonomisation économique des femmes. 

4. Renforcer les partenariats pour un plus grand impact

Nous savons que nous ne parviendrons pas seuls à atteindre les objectifs ambitieux que nous nous sommes fixés. En collaborant avec les gouvernements, le secteur privé, la société civile et d’autres partenaires de développement, nous pouvons mobiliser des ressources et des compétences supplémentaires au service de solutions durables. Les partenariats permettent de transposer à grande échelle des initiatives qui ont fait leurs preuves et de faciliter le partage des connaissances. Dans le cadre de la « Mission 300 », par exemple, nous travaillons avec la Banque africaine de développement pour étendre l’accès à l’électricité à 300 millions de personnes en Afrique subsaharienne d’ici à 2030. Nous collaborons également avec nos partenaires afin d’harmoniser les modes de mesure des résultats, de réduire au minimum la charge qui pèse sur nos clients, de renforcer la redevabilité et d’éviter les risques de double comptage. 

5. Créer des emplois plus nombreux et de meilleure qualité

Si nous mettons tant l’accent sur les résultats, c'est fondamentalement pour améliorer les conditions de vie des populations en leur donnant accès à des opportunités économiques. Pour y parvenir, il faut un effort concerté à l’échelle de tout le Groupe de la Banque mondiale, afin d’aider les pays à développer leurs infrastructures et leur capital humain, à réduire les obstacles réglementaires, à créer un environnement propice aux entreprises et à soutenir un secteur privé dynamique, porteur d’investissements et d’emplois. Les efforts que nous déployons pour mesurer notre impact, fixer des objectifs clairs et promouvoir les partenariats sont autant d’éléments qui contribuent à la création d’emplois plus nombreux et de meilleure qualité. Qu’il s’agisse de grands projets d’électrification, de programmes de formation professionnelle ou d’initiatives en faveur de l’accès aux services financiers, notre objectif est de permettre à davantage de personnes de trouver des emplois stables et bien rémunérés qui les aideront à sortir de la pauvreté et qui soutiendront un développement durable.

Accélérer les progrès à l’approche de l’échéance de 2030

Nous n’avons plus de temps à perdre alors qu’il nous reste cinq ans seulement pour tenir les engagements mondiaux pris pour 2030. C’est aujourd’hui que nous devons démultiplier nos efforts pour avoir un réel impact. La capacité de prêt de la Banque mondiale a été multipliée par cinq depuis les années 1990, ce qui témoigne de notre faculté à développer à grande échelle des solutions et être à la hauteur des défis. Cinq ans, c’est court, mais en impulsant l’élan nécessaire, c’est suffisant pour passer de l’ambition à la concrétisation. Le moment est venu d’exploiter cette force pour repousser les limites et transformer les engagements en résultats durables.