Programme de la Banque mondiale pour le recrutement d'étudiants-chercheurs africains – Interview de Fatoumata Cisse

Fatoumata Cisse Fatoumata Cisse

Fatoumata Cisse a rejoint le programme de la Banque mondiale destiné au recrutement d'étudiants-chercheurs africains en 2023. Nous avons rencontré Fatoumata afin de discuter de son expérience au sein du programme. 

Plus d'informations sur le programme et la procédure de candidature pour 2025 !

Qu'est-ce qui vous a incité à postuler au programme de la Banque mondiale pour le recrutement d'étudiants-chercheurs ? En quoi ce programme correspond-il à vos aspirations et à vos intérêts professionnels ?

J'ai postulé au programme car je désirais acquérir une expérience internationale. Forte d'une double expérience, à la fois dans le secteur privé et universitaire, mon objectif était de comprendre le fonctionnement du côté des bailleurs de fonds, tout en développant une perspective opérationnelle sur l'application de mes travaux de recherche. De plus, je souhaitais obtenir une meilleure visibilité sur les différentes perspectives de carrière au sein de la Banque mondiale. En rejoignant le programme, j'espérais également avoir l'opportunité de contribuer à divers projets opérationnels et de recherche dans les pays en développement, ce qui correspond parfaitement à mes aspirations actuelles.

Pouvez-vous nous faire part de votre expérience au cours du processus de sélection ? Quels sont les facteurs clés qui, selon vous, ont contribué à votre sélection ?

Après avoir été sélectionné par les responsables du programme, le processus s'est déroulé de manière rapide et fluide. Mon profil a attiré l'attention de l'unité d'évaluation de l'impact des projets d'infrastructure de la SFI. J'ai été contacté par l'un des économistes et nous avons discuté des liens entre le travail de l'unité et mes recherches sur l'évaluation de l'impact. De plus, mon expérience dans le secteur privé (financement d'entrepreneurs en Afrique) a également contribué à la sélection de ma candidature. Nous avons rapidement sympathisé et j'ai accepté leur proposition, un choix ce que je n'ai pas regretté !

Quelles ont été les principales responsabilités et tâches qui vous ont été assignées au cours de votre mission de six mois ? Pour illustrer cela, pourriez-vous nous fournir deux exemples de projets sur lesquels vous avez travaillé et qui ont contribué à la mission de la Banque mondiale visant à lutter contre la pauvreté et à promouvoir la prospérité partagée ?

J'ai principalement travaillé sur l'évaluation ex ante de l'impact des projets d'infrastructure au sein de la SFI, le cadre de mesure et de suivi de l'impact anticipé (AIMM) de la SFI. En tant qu'économiste AIMM, notre rôle est d'identifier et de mesurer les résultats des projets sur les parties prenantes (bénéficiaires, employés, fournisseurs/distributeurs), l'environnement et la contribution du marché. Cela m'a permis de travailler en étroite collaboration avec les équipes d'investissement et de mesurer l'impact de ces projets de grande envergure sur les populations, notamment les plus vulnérables. Parmi mes missions, j'ai particulièrement travaillé sur le programme national d'électrification en Côte d'Ivoire, un projet d'accès à l'eau en Tanzanie et un projet d'électrification solaire au Botswana. Mon chef d'équipe m'a impliquée dans toutes les phases de validation du projet et m'a donné l'opportunité de diriger le projet du Botswana. Cette autonomie m'a également été donnée dans le cadre d'un travail d'analyse en collaboration avec les équipes opérationnelles, notamment pour des analyses liées à divers projets de dessalement en Afrique subsaharienne.

Quelles sont les opportunités qui se sont présentées à la suite de votre participation au programme ? Y a-t-il des réalisations ou des relations notables que vous attribuez à cette expérience ?

Le programme m'a donné l'opportunité de rencontrer des membres du personnel de la Banque mondiale qui étaient enthousiastes à l'idée de rencontrer de jeunes talents africains. Interagir avec eux m'a permis d'acquérir des informations précieuses sur les projets actuels et futurs des différents départements, ainsi que sur les futures rotations du personnel et les perspectives de carrière au sein de la Banque mondiale. Grâce à cette expérience, j'ai pu étendre mon réseau professionnel et d'acquérir une meilleure compréhension de l'institution de l'intérieur.

Par exemple, j'ai obtenu mon emploi actuel en contactant un gestionnaire de programme du département d'évaluation d'impact de la Banque mondiale (DIME). Nous avons parlé de mes missions dans le cadre du programme, de mes travaux de recherche et de mes aspirations professionnelles au sein de la Banque mondiale, en particulier de mon désir d'acquérir une expérience sur le terrain. Le responsable a pris note de mon CV et l'un de mes travaux de recherche. Quelques mois plus tard, une opportunité s'est présentée au Rwanda et les responsables du projet m'ont contacté pour participer au processus de recrutement. Et voilà que j'écris ce texte en travaillant depuis Kigali !

Quels conseils donneriez-vous aux futurs candidats ? Quelles leçons avez-vous tirées de votre expérience en tant qu'étudiant-chercheur ?

Six mois, c'est très court, alors profitez au maximum de ce que le programme a à vous offrir. Malgré la charge de travail, qui peut parfois être intense, essayez de vous amuser et d'apprendre autant que possible des missions et des expériences de vos collègues.  

Interagissez avec des collègues de différents départements pour élargir vos perspectives et profitez du programme pour nouer des relations avec des personnes extérieures à la Banque mondiale (au siège ou dans les bureaux nationaux), telles que des groupes de réflexion, des ONG, des gouvernements, des entreprises et des universités. Soyez à l'affût des opportunités offertes par les conférences, les ateliers et les événements organisés après le travail.

Voulez-vous acquérir de l'expérience et mettre en œuvre votre talent pour contribuer au développement de l'Afrique, à l'image de Fatoumata ?

Pour que votre candidature soit prise en considération, vous devez être titulaire d'un doctorat ou être récemment diplômé(e) (dans les trois ans suivant l'obtention de votre doctorat) et originaire d'Afrique subsaharienne.

Les femmes comme Fatoumata sont fortement encouragées à postuler.

Voir les critères d'éligibilité et comment postuler.


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