Publié sur Opinions

21 septembre 2020 : Riposte à la pandémie de COVID-19, nouvelle étude sur le capital humain et prochaines Assemblées annuelles

????????? 世界银行华盛顿总部

Je souhaiterais faire un nouveau point sur les actions engagées par le Groupe de la Banque mondiale pour assurer la riposte sanitaire à la pandémie mais également face à d’autres enjeux de développement importants.

La pandémie frappe durement les pays en développement et révèle crûment l’inégalité des situations devant ses conséquences. En réduisant les remises migratoires et en provoquant l’effondrement des marchés formels et informels, le coronavirus a pénalisé de manière disproportionnée les populations les plus démunies, en particulier les femmes et les enfants. Face au creusement des inégalités partout dans le monde, plus de 100 millions d’individus risquent de basculer dans l’extrême pauvreté. Quant aux effets négatifs sur la santé et l’éducation, ils pourraient perdurer pendant des décennies, 80 millions d’enfants ne recevant plus les vaccins essentiels et plus d’un milliard n’étant plus scolarisés.

La riposte opérationnelle à la pandémie de COVID-19

Les statistiques masquent certes une partie de la réalité, mais elles permettent d’avoir une idée de l’ampleur de notre action face à cette crise inédite. Notre aide d’urgence concerne 111 pays et la réalisation de notre objectif de débloquer 160 milliards de dollars d’engagements en 15 mois d’ici la fin de l’exercice 2021 est en bonne voie, sachant que l’essentiel des fonds vont aux pays les plus pauvres. À travers la BIRD, l’IDA, IFC et la MIGA, le soutien du Groupe de la Banque mondiale permet d’assurer la fourniture de biens et de produits critiques et d’œuvrer à un redressement durable.
 

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Nous aidons ainsi l’Éthiopie à se procurer des fournitures et des équipements médicaux, renforcer ses capacités de diagnostic et améliorer les dépistages. Au Tadjikistan, nous contribuons à l’augmentation des capacités de soins intensifs et à l’octroi d’une aide sociale temporaire aux ménages les plus vulnérables.

Nous nous employons à compenser les effets secondaires de la crise sanitaire et nous engageons à garantir une distribution juste et équitable des futurs vaccins. Nous veillerons à ce que les pays en développement ne soient pas oubliés au moment d’assurer un accès vital à une assistance technique et à des financements pour les capacités de diagnostic, les thérapies et les vaccins. Tels sont les principaux objectifs de nos opérations sanitaires d’urgence face à la pandémie, fortes de notre solide expérience en la matière, notamment pour éradiquer la poliomyélite.

La Société financière internationale (IFC) vient de créer une plateforme sanitaire mondiale, dotée de 4 milliards de dollars, pour financer les fabricants de produits de santé et aider les pays en développement à améliorer l’accès aux fournitures sanitaires vitales pour contrecarrer la pandémie, notamment des masques, des respirateurs, des kits de test et, à terme, des vaccins.

Liban

L’explosion dévastatrice du 4 août dernier à Beyrouth est à l’origine d’une immense tragédie humaine. Pour aider à orienter la réponse mondiale nécessaire d’urgence et mobiliser l’aide, nous avons procédé à une évaluation rapide des dommages et des besoins (RDNA) en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies et l’Union européenne, ainsi que les ministères, les organisations de la société civile et d’autres parties prenantes clés au Liban.

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Selon nos estimations préliminaires, l’explosion a causé des dommages matériels et infrastructurels de l’ordre de 4,6 milliards de dollars. Des opérations de reconstruction seront indispensables pour remettre en état et reconstruire les bâtiments et les infrastructures endommagés mais également pour rebâtir les institutions et les structures de gouvernance. Notre évaluation jette les bases d’un programme de réforme, de relèvement et de reconstruction qui privilégie les besoins des Libanais.

Protéger les populations et investir dans le capital humain

Mercredi dernier, nous avons dévoilé le rapport sur l’indice du capital humain 2020, qui actualise l’édition précédente et montre en détail comment la pandémie de coronavirus menace d’annuler des décennies de progrès chèrement acquis sur le front de la santé et de l’éducation, en particulier dans les pays les plus pauvres.

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Alors que les pays cherchent à protéger leurs populations et investir dans leur capital humain pour offrir à leurs enfants un avenir meilleur, nous avons besoin d’indicateurs ambitieux et bâtis sur des données probantes pour mesurer les principales dimensions du capital humain, notamment la santé, les taux de survie, le recul des retards de croissance et l’accès à l’éducation.

Notre programme pour l’éducation entend ainsi aider les pays à relancer l’apprentissage à travers la distribution d’équipements de protection pour assurer une réouverture des classes plus sûre et, au besoin, des mesures visant à rendre l’apprentissage en ligne plus efficace. En Jordanie et en Turquie, nous soutenons la création de contenus télévisés et numériques pour permettre un apprentissage et un enseignement mixtes lors de la prochaine rentrée scolaire, parallèlement à des cours de rattrapage et des services de conseil. Au Bangladesh, au Burkina Faso et au Népal, nous appuyons l’introduction de protocoles de sécurité et d’hygiène dans les écoles et la distribution de fournitures hygiéniques et de désinfection.

Emprunts

En concertation avec le Fonds monétaire international (FMI), nous faisons avancer le dossier de la transparence et de l’allégement de la dette, afin que les pays puissent dégager une marge de manœuvre budgétaire et affecter les ressources ainsi libérées aux besoins les plus urgents, y compris en faveur de l’éducation, de la santé et des filets sociaux.

En mai dernier, le G20 a annoncé un moratoire sur le remboursement des créances officielles bilatérales. Partiellement concluante, cette mesure constitue une première étape intéressante pour protéger les flux de trésorerie des pays. L’Initiative de suspension du service de la dette (DSSI) a certes donné un peu de répit aux pays concernés, mais tous les créanciers bilatéraux publics, dont les banques stratégiques nationales, doivent faire montre de transparence dans sa mise en œuvre.

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Alors que les pays cherchent à protéger leurs populations et investir dans leur capital humain pour offrir à leurs enfants un avenir meilleur, nous avons besoin d’indicateurs ambitieux et bâtis sur des données probantes pour mesurer les principales dimensions du capital humain, notamment la santé, les taux de survie, le recul des retards de croissance et l’accès à l’éducation.

Notre programme pour l’éducation entend ainsi aider les pays à relancer l’apprentissage à travers la distribution d’équipements de protection pour assurer une réouverture des classes plus sûre et, au besoin, des mesures visant à rendre l’apprentissage en ligne plus efficace. En Jordanie et en Turquie, nous soutenons la création de contenus télévisés et numériques pour permettre un apprentissage et un enseignement mixtes lors de la prochaine rentrée scolaire, parallèlement à des cours de rattrapage et des services de conseil. Au Bangladesh, au Burkina Faso et au Népal, nous appuyons l’introduction de protocoles de sécurité et d’hygiène dans les écoles et la distribution de fournitures hygiéniques et de désinfection.

Emprunts

En concertation avec le Fonds monétaire international (FMI), nous faisons avancer le dossier de la transparence et de l’allégement de la dette, afin que les pays puissent dégager une marge de manœuvre budgétaire et affecter les ressources ainsi libérées aux besoins les plus urgents, y compris en faveur de l’éducation, de la santé et des filets sociaux.

En mai dernier, le G20 a annoncé un moratoire sur le remboursement des créances officielles bilatérales. Partiellement concluante, cette mesure constitue une première étape intéressante pour protéger les flux de trésorerie des pays. L’Initiative de suspension du service de la dette (DSSI) a certes donné un peu de répit aux pays concernés, mais tous les créanciers bilatéraux publics, dont les banques stratégiques nationales, doivent faire montre de transparence dans sa mise en œuvre.

 

Ce billet a été publié initialement sur LinkedIn en anglais.


Auteurs

David Malpass

Ancien président du Groupe de la Banque mondiale

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