Le Groupe de la Banque mondiale met tout en œuvre pour renforcer les capacités des pays en développement à affronter la pandémie de Covid-19 (coronavirus) et leur permettre d’accélérer leur redressement économique et social . Alors que les pays les plus pauvres et vulnérables risquent d’être les plus durement touchés, nos équipes à travers le monde ont pour priorité d’apporter des solutions nationales et régionales à la crise en cours.
Voici, dans les grandes lignes, les principales actions engagées la semaine dernière :
- Nous continuons à prendre des mesures rapides et de grande envergure pour ralentir ou stopper la propagation du coronavirus, avec des opérations de riposte à la crise sanitaire déjà en place ou en phase de finalisation dans plus de 65 pays.
- En plus de ses conséquences sanitaires, la pandémie de Covid-19 devrait entraîner une récession mondiale grave. Avec IFC et la MIGA, le Groupe de la Banque mondiale est prêt à déployer jusqu’à 160 milliards de dollars au cours des 15 prochains mois pour soutenir l’adoption de mesures qui aideront les pays à affronter les conséquences immédiates de la pandémie de Covid-19, favoriser le redressement de l’économie et stimuler la croissance. L’objectif est d’accélérer la vitesse de rétablissement, créer les conditions propices à la croissance, soutenir les petites et moyennes entreprises et protéger les populations pauvres et vulnérables.
- Nous prévoyons d’apporter une réponse massive et énergique à travers en particulier des programmes de soutien pour les pays pauvres avec, à la clé, une hausse significative des opérations de crédits et de dons à conditions très préférentielles de l’IDA. En mobilisant par anticipation d’importants volumes de financement pendant cette période de crise, nous pourrons organiser des transferts conséquents au profit des pays IDA.
- Jeudi, le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé une première série d’opérations de soutien d’urgence, en activant au profit de 25 pays son mécanisme d’aide accélérée dédié face à la pandémie de Covid-19.
- Grâce au dévouement de nos équipes juridiques et de nos bureaux-pays, qui travaillent pratiquement nuit et jour, nous avons pu signer dès le lendemain onze accords de financement, dont trois sont déjà opérationnels. En tout, plus de 60 opérations seront lancées dans les jours qui viennent, afin d’atteindre le niveau de riposte que nous jugeons indispensable pour être efficaces. Ce nouveau cadre, qui s’appuie sur des cofinancements avec des donateurs bilatéraux et multilatéraux, permet de monter rapidement en puissance.
- Depuis l’approbation, le 17 mars dernier, du mécanisme d’aide accélérée dédié, IFC a engagé 470 transactions d’un montant global de 545 millions de dollars au titre de son programme mondial de financement du commerce, 54 % de ces opérations étant destinées à des pays à faible revenu et fragiles et 29 % à l’Afrique subsaharienne et à la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord.
- La Banque mondiale s’est rapprochée de fournisseurs de matériel indispensable à la lutte contre le coronavirus pour partager des données permettant d’estimer la demande et a introduit une procédure simplifiée de soutien aux achats publics de fournitures et d’équipements médicaux.
- Jeudi, je me suis entretenu avec le président du Rwanda, M. Kagame, afin de discuter de l’impact économique et sanitaire de la pandémie dans ce pays et dans le reste de l’Afrique subsaharienne et des modalités de notre soutien.
- Je prendrai bientôt contact avec le Premier ministre d’Éthiopie, Abiy Ahmed, le président du Kenya, M. Kenyatta, et d’autres dirigeants pour examiner la manière dont le Groupe de la Banque mondiale peut les accompagner dans la lutte contre la pandémie.
- Jeudi, lors d’une vidéoconférence avec les ministres des Finances du G20 et les gouverneurs des banques centrales, j’ai renouvelé mon appel aux pays créanciers, leur demandant autoriser les pays les plus pauvres à suspendre tous les remboursements de dette publique bilatérale . Le moratoire pourrait démarrer au 1er mai, ce qui permettrait d’injecter de nouvelles liquidités vitales dans les vastes programmes de soutien organisés par la Banque mondiale et le FMI pour aider les pays à combattre le coronavirus.
- Pendant la période de suspension, le FMI et la Banque mondiale pourraient se charger de consulter et contacter les créanciers, les pays emprunteurs et les organisations de la société civile afin d’apprécier les risques de surendettement des pays les plus pauvres, y compris à travers une possible réduction de la valeur actuelle nette des dettes et la participation des créanciers commerciaux.
- La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, et moi-même avons l’intention de faire approuver notre proposition d’allégement de la dette des pays IDA lors de la rencontre virtuelle des gouverneurs réunis pour le Comité du développement du 17 avril prochain.
- Je vous invite à lire, parmi nos publications les plus récentes, un billet de notre nouveau vice-président pour le Développement durable, Juergen Voegele, sur le risque de désorganisation des chaînes d’approvisionnement en produits alimentaires, ainsi qu’une analyse consacrée à la nécessité de faire des transferts de fonds et des services financiers numériques une priorité absolue dans le sillage de la crise du coronavirus.
Je tiens à exprimer toute mon admiration à nos collègues du Groupe de la Banque mondiale qui travaillent sans relâche pour organiser notre riposte à la pandémie de Covid-19, alors même que toutes les discussions avec nos homologues au sein des gouvernements et nos partenaires d’exécution doivent se dérouler dans un cadre virtuel. Nous devons impérativement agir rapidement et vigoureusement pour freiner la propagation de la pandémie et renforcer la capacité de réaction des pays.
Cet article a été initialement publié en anglais sur LinkedIn.
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